LE PECH DE LA SUQUE

25 février 2021

Départ ce matin du Domaine de Madale, juste avant le village de Saint Nazaire de Ladarez

Le temps n’est pas super, mais il ne pleut pas. La visibilité est assez bonne, ce qui va nous permettre de profiter des points de vue au sommet du Pech De la Suque.

Nous montons en direction des Clapassous par le sentier des Gravennes. Petit chemin empierré en sous- bois. En levant la tête nous apercevons notre objectif : le col des Tribes facilement identifiable avec son pin. Nous débouchons sur les Clapassous (éclats de pierres en occitan). Des pierres nous allons en trouver tout le long du parcours. Et c’est tant mieux ! Le changement de programme avait pour but d’éviter les sentiers boueux. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y longtemps que l’on n’a pas été obligé de laver nos chaussures en arrivant.

D’en haut la vue est dégagée. « Quel sentiment de liberté ! » comme dit Catherine. Avec un temps plus clair on aurait pu voir davantage et plus loin. La flore en cette saison n’est pas très abondante, quelques globularias (tu vois Marc je suis arrivé à retenir le nom !) et les premiers narcisses sauvages.

Pose avant de monter au sommet du Pech de la Suque surnommé « La grande muraille ». Les crêpes confectionnées par Catherine sont les bienvenues.

“La grande muraille”, monte vers le sommet à 407 m d’altitude. Elle est large de 2 m à sa base et longue de 140 m avec un retour, à angle droit, de même largeur. Son utilité est peut-être militaire : les bases ont été solidement construites et ne correspondent pas avec le haut du mur qui servit de réceptacle aux cailloux qui gênaient les cultures. Du sommet, la vue s’étend au sud sur la plaine biterroise, de la montagne d’Agde au massif narbonnais de La Clape. Au nord, on peut surveiller les hauteurs de la lande. C’est un remarquable poste d’observation. Des tuiles, des tessons de poterie et des pavements de villa gallo-romaine ont été trouvés sur le site. Le reste du pech est rayé de murs en pierres, matériau très abondant.

Nous redescendons vers le village de Saint Nazaire de Ladarez, par le sentier balisé. Descente assez pentue et glissante à proximité du village. On croise le long de la descente une roche rougeâtre que l'on peut confondre avec du marbre. Il s'agit en réalité d'un calcaire imprégné d'une grande quantité d'oxyde de fer et qui renferme de petits fossiles. Ces roches constituent des couches jouxtant les filons de marbre. Elles ont subi moins de pression et de moins fortes températures et ainsi n’ont pas atteint le degré de métamorphisme du marbre. Vue plongeante sur le village et ses alentours avec plein de mimosas en fleurs.

Nous entrons dans le village par la rue de la tannerie. Direction le cimetière, pour prendre un petit chemin, qui va nous ramener aux voitures. Non sans avoir fait la provision de mimosas.

Belle journée ! après toute cette grisaille ! Bien que ça ne soit pas notre objectif premier, nous avons fait 8.2km et 410m de dénivelé.