MAS ROLLAND

GROTTE DE CARAMAU

Départ de la rando au- dessus du hameau de Mas Rolland au croisement de la route de Paders et de Bédarieux, impossible de garer nos cinq voitures dans le hameau. Nous rejoindrons l’itinéraire prévu par un autre petit chemin.

Les voitures rangées on se couvre, malgré le soleil la température est un peu fraiche.

 Nous partons par un sentier empierré, on a l’impression que le sol est jonché de bombes volcaniques. On débouche sur un causse: Les Causselous.

 Je repère le départ du petit sentier en direction des Birinials, le groupe trop occupé à bavarder puisque le terrain est plus facile continue sur sa lancé : j’ai dû sortir le sifflet pour ramener tout le monde.

A la queue leu- leu l’un dernière l’autre on descend pour rejoindre une piste.  

   Et là rebelotte, les discussions reprennent et quand il faut reprendre un petit chemin en forêt, le long de la combe « Roques Aguades », je veille au grain tout le groupe est là prêt à s’engager dans le chemin. Arrêt obligé, au rocher percé, chacun à son tour jette un coup d’œil par l’orifice, l’étrange phénomène, observé la dernière fois, se renouvelle : l’ouverture de la roche se teinte d’un halo de la couleur de la veste. 

 Bien que majoritairement à couvert ce parcours nous a offert quelques beaux points de vue. Au sommet du bois des Issarts de curieux rochers, dont un en forme d’escargot, des Pyrénées toutes enneigées, le Roc de Murviel, et des arbousiers tout en fleurs. Claude trouve que ça ressemble aux clochettes de muguet.

 

 On arrive à proximité de la grotte, mais avant d’y grimper, nous allons nous restaurer. Une petite partie du groupe nous attendra là et ne montera pas à la grotte. Robert et Enzo ont fournis assez d’efforts pour nous suivre dans ces chemins empierrés et encombrés. Chapeau ! à eux.

 On prend un sentier qui longe le ruisseau de Bosc Viel totalement asséché, nous le traversons pour arriver au pied de la grotte. Il va falloir y grimper car elle se situe à flanc de colline. Tout le groupe y monte assez aisément, pas besoin de sortir la corde !

La grotte est là devant nous avec ses deux entrées qui communiquent entre elles.

 Dans son Histoire de la ville de Roujan parue en 1859 : Alfres Crouzat mentionne cette grotte connue par les habitants du coin sous le nom de grotte aux fées : « Au tènement de Valuzières est une grotte nommée Carameau (sic) ou Grotte des Fées. Celle-ci est bien plus curieuse que celle de Gabian. Elle a deux ouvertures bien distinctes où l’on peut passer debout. L’intérieur a les dimensions d’un appartement ordinaire ; il comprend deux galeries se dirigeant en sens contraire et se rétrécissant à tel point qu’on ne peut pénétrer qu’à une quinzaine de mètres ».

Nous sortons nos lampes : torches du téléphone, pour voir et nous enfoncer un peu dans les deux galeries, nous ne sommes pas allés au-delà de la zone rouge sur la photo, d’autant plus qu’il est dit qu’il y a un trou appelé trou du diable, le trou est là mais pas le diable. Nous avons pu observer les marmites au plafond de la grande galerie et quelques concrétions. La descente se fait également sans encombre.

 

Succédant à Crouzat comme historien des communes du canton de Roujan, l’architecte roujanais Albert Fabre et son frère Paul, mettent en place une expédition le 23 avril 1877 et entament des fouilles à leurs propres frais, pensant que, par sa position pittoresque et ses différentes nominations, elle avait pu servir d’habitation à l’homme préhistorique. Les fouilles commencent au point de rencontre des deux galeries principales. Dès les premiers coups de pioches, les découvertes sont là : ossements, dents de rennes etc… ci-joint le lien pour en savoir davantage :

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjGzYju1rv1AhVl4uAKHbU8BF8QFnoECAIQAQ&url=https%3A%2F%2Fdocplayer.fr%2F192151093-Au-temps-des-rennes-la-grotte-de-caramaou.html&usg=AOvVaw0iagWT_UVFlmv_bnuFoTUo

Ceux que nous avons descendus il faut maintenant le remonter, jusqu’à la piste. A partir de là on se laisse glisser jusqu’au hameau. Au jourd’hui nous ne verrons pas les chèvres ! mais quelques belles maisons. Retour aux voitures dépouillés d’un certain nombre de couches, après : 7.3 km et 295 m de dénivelé.