SAINT CHINIAN

Départ du parking du Moulin du Rocher.

Nous sommes à l’ombre, mais lui, est déjà au soleil. Nous lui tournons le dos pour nous diriger vers Fontjun, non sans avoir jeté un coup d’œil aux alentours, le village de saint Chinian, avec en toile de fond la femme allongée, bien réchauffée! car pour une fois bien découverte comme dit Danièle ! Nous, bien que couvert, nous sommes pressés de rejoindre les chemins plus ensoleillés. Paysages de garrigues, vignes, plantation d’oliviers.  Après un tout petit sentier, nous arrivons en vue de Fontjun.

Un peu d’histoire : Le Maquis de Fontjun 

Afin de perturber les lignes de communications allemandes, ordre est donné à la Résistance de rejoindre des points de rassemblement afin de former des maquis et de harceler l'occupant.

Un point de rassemblement prévu dans la région est Le maquis de La Tourette basé à Ferrières Poussarou aux Rouvials. Le 5 juin 1944 ordre est donné par Londres de commencer le harcèlement des allemands.  Le lendemain, les hommes de la résistance de Puisserguier, Capestang, Montady, Poilhes, Nissan Les Ensérune, partent donc au point de rassemblement des maquis et tombent dans une embuscade tendue par les allemands, au col de Fontjun faisant 9 morts et 18 prisonniers (fusillés par la suite sur la place du Champ de Mars à Béziers).

Le Pech des cabanes

Après une traversée de vignes, nous retrouvons le paysage de garrigue. Vue sur les Pyrénées toutes enneigées. Les chèvres et leur bouc sont toujours là. A nos pieds, le village de Cébazan, au- dessus Montmajou et sa piste qui descend du dolmen. Halte le long d’un talus pour la traditionnelle pause-café.

Le premier four à chaux (celui de Cébazan) est bientôt en vue ; four ancien (XIX siècle) mais entièrement restauré. Des fours nous en verrons un second au Vignalet. On produisait là où on en avait besoin; plus par souci d’économie que par souci « d’empreinte carbone » ! Le calcaire était abondant, le bois pour chauffer les fours aussi.

Direction maintenant: Le moulin du Rocher

Aujourd’hui de type céréalier, le moulin date de 1854 et servait au début à moudre le gypse pour faire du plâtre et construire les maisons de Saint-Chinian, qui était en pleine période d’expansion. Abandonné en 1900 et laissé en ruine de nombreuses années, la mairie le rénove et en fait un moulin à blé.

 Du Moulin la vue est splendide sur Saint Chinian et ses alentours. Le Mont Caroux, la montagne de la Grage, Badeaux- Bouldoux, l’antenne de Sorteilho. Pour profiter un peu des points de vue nous prenons le sentier de découverte jusqu’à la première capitelle (la capitelle Seguin).

 Retour au moulin par le même chemin pour retrouver nos voitures. 8km et 230m.