L'EGLISE DU TROU
Il y toujours de la place pour les voitures devant un cimetière ! nous garons les nôtres à celui de Saint Jean de Minervois.
Nous sommes prévenus par une habitante du village, le chemin de la fontaine conduisant au hameau de Gimios est glissant. Dés les premiers mètres Alain en fait l’expérience ce qui rend tout le groupe prudent. Au fond de la combe une petite passerelle permet de franchir le ruisseau de Cassiou, il est à sec.
Gimios attire notre attention par ses belles maisons de pierres et ses noms de rue imaginatifs. Pour nous diriger vers l’église du trou, pas d’hésitation il n’y a qu’à suivre la rue « c’est par là ».
Après avoir côtoyer quelques vignes, nous sommes dans la région du muscat petit grain, c’est la descente dans le Canyon de Dieuvaille, c’est plus obscur (dû à l’épaisse végétation), jonché de cailloux, un petit pont de bois au fond du Canyon, enjambe le ruisseau de L’église et nous conduit jusqu’à celle-ci.
Elle porte bien son nom « l’Eglise Du trou », en réalité St Jean de Dieuvaille. Cité en 940 lors de la donation faite à l’abbaye de Saint Pons par Aymeri, archevêque de Narbonne, le bâtiment actuel date pour l’essentiel des 13ème, 16ème et 18ème siècle. Quelques fresques bien abimées, un autel orné, et même un font baptismaux. A ses côtés un petit cimetière. C’est là que repose Jean Miquel géologue et naturaliste et aussi propriétaire terrien à Barroubio.
Nous montons donc vers Barroubio par un petit chemin bordant le ruisseau de Vallien, lui aussi presque à sec à part quelques trous d’eau. Par moment à travers l’épaisse végétation en levant la tête on peut apercevoir les falaises de Barroubio.
Une clairière, bien ensoleillée et abrité du vent nous accueille pour la pause. Il faut en profiter car lorsque nous serons à découvert le vent va souffler fort.
Passage rapide devant le domaine Miquel. Maintenant ça souffle fort, les larges pistes ne nous protègent pas. Il souffle de plus en plus fort. Pas la peine d’insister, changement de programme ! A nous bientôt les petits chemins abrités.
C’est peut- être moins confortables, moins « roulants », mais qu’importe, c’est plus joli et plus abrité. La seule difficulté sera la traversée du ruisseau de l’Eglise, lui, par contre, bien en eau.
La seule à y goûter sera moi ! l’occasion de tester l’étanchéïté de mes chaussures. Bilan : les pieds sont bien au sec, à peine le bas du pantalon mouillé.
Retour donc à Gimios et comme ce petit chemin avait écourté le parcours (quand même 6.9 km et 220m de dénivelé et oui ! les ruisseaux coulent en général au fond d’une combe), nous avons eu le temps de visiter plus amplement le hameau avec toutes ses originalités. Plaques de rues, murs décorés, traduisant bien l’atmosphère du lieu. Il doit y faire, bon vivre !
Le chemin du retour vers Saint Jean de Minervois nous a semblé beaucoup plus court et beaucoup plus facile qu'à l'aller.