Dimanche 10 mars : PORTEL DES CORBIERES

a serre de Couloubret

Comme Émile nous l'avait promis, après un samedi tempétueux, ce dimanche 10 mars s'annonce ensoleillé et c'est les accus gonflés à bloc que quatorze marcheurs-euses prennent la route pour les Corbières. Déjà en roulant, on aperçoit les blanches Pyrénées qui nous font de l’œil.

Nous voilà à Portel, pays de l'écomusée Terra Vinea et un petit parking près du terrain de sport suffit à héberger nos quatre véhicules. Une fois chaussés, nous longeons la Berre, principal cours d'eau du village qui va se jeter dans les étangs près de la réserve africaine de Sigean.

Au bord du chemin nous attendent les ruines d'un très bel édifice religieux : notre-Dame des Oubiels. Pour la visiter, on traverse une oliveraie dont chaque arbre porte le nom d'un enfant et sa date de naissance sur une plaque, initiative de la mairie depuis 2008 de symboliser tous les ans l'arrivée de chaque petit Portelais. Sur la clef de voûte, nous essayons d'identifier un agneau sculpté car "oubiels" signifie "agneaux".

Après avoir bien profité du site, nous grimpons tranquillement une petite colline pour descendre rejoindre la Berre au pont de Lastours que nous ne franchirons pas malgré l'élan spontané des premiers arrivants. Nous n'irons donc pas au château de Lastours connu pour ses vins et ses pistes d'entraînement pour les sports mécaniques.

Une fois traversée la route de Durban, la montée commence à être plus sérieuse. Au fil des lacets entre les combes et les sommets, nous pouvons tour à tour admirer tantôt l'étang de Bages et de Sigean et au- delà la mer, tantôt les montagnes enneigées. Plus près, on voit l'antenne au sommet de l'Ermitage saint Victor que nous avons visité le 11 février.

Nous n'attendons pas d'atteindre le sommet pour nous restaurer et profitons de l'abri d'un mur de pierres dans un virage pour nous installer confortablement le temps du repas. Aussi agréable soit la pause, il faut reprendre la montée : nous arrivons rapidement au point culminant de la journée, le Pla du Couloubret (284 m). En continuant la crête sur une centaine de mètres, nous pouvons savourer un panorama exceptionnel.

Aussi agréable soit la pause, il faut reprendre la montée : nous arrivons rapidement au point culminant de la journée, le Pla du Couloubret (284 m). En continuant la crête sur une centaine de mètres, nous pouvons savourer un panorama exceptionnel.

Nous quittons la piste pour un sentier en descente, plutôt pierreux et inconfortable. Béatrice fait l'expérience de cet inconfort en chutant lourdement sur le calcaire du chemin. Marie-Christine intervient efficacement en tant que soignante et après avoir repris ses esprits, la blessée est en état de reprendre la route décorée d'un pansement frontal maintenu par un bandeau rouge. Inutile de dire que chacun redouble de prudence sur le reste de la descente caillouteuse qui aboutit sur une portion de la voie domitienne suivie d'un cheminement imprécis à travers champs qui nous ramène aux voitures. Sur un petit bâtiment, Emile nous fait remarquer un repère de la crue de 1999 qui se trouve au moins à 2,50 m du terrain naturel, ce qui prouve que la Berre est capable de sacrées colères.

Après un complément de soin à Béatrice (aux dernières nouvelles, elle va bien), nous rejoignons nos pénates bien oxygénés et un peu fatigués.