Camplong

25 juin 2020

Randonnée le vallon de l’Espaze

Ce parcours comme son nom l’indique suit le ruisseau de l’Espaze.

Lieu normalement peu fréquenté, mais aujourd’hui quelques randonneurs au départ ont eu la même idée que nous. Marcher dans un environnement ombragé et frais : La forêt domaniale des Monts-d’Orb.

Il va aussi nous permettre d’aller à la rencontre de Denis Bousquet. Maçon tailleur de pierres autodidacte. Surnommé « Bousquetou » à cause de sa petite taille. Selon les dires des anciens c’était une forte tête qui n'en faisait qu'à sa... tête. A une époque il faisait du braconnage pour survivre. Et pour tromper les gendarmes en leur donnant des traces pour les égarer, il s'était cloué des semelles à l'envers sous ses chaussures...

Ses principales réalisations :

L’aqueduc

Le monument aux morts

Le caveau familial

Après avoir franchi l'Espaze nous nous dirigeons vers un autre vallon à l’écart de la rando , mais cet écart de chemin vaut quand même le détour, puisque nous allons découvrir l’aqueduc de Bousquetou.

Aqueduc de Bousquetou

Réalisé en 1890 pour l'irrigation des jardins et des prés lui appartenant et situés sur le ruisseau de la Roumégouze, qui aujourd’hui avait beaucoup plus d’eau que l’Espaze. Cet aqueduc comporte trois arches, le tout réalisé sans plan. Les clefs de voute des arches sont décorées de petites gravures et sculpture. En bordure du ruisseau un dispositif de puisage d’eau à balancier, a été reconstitué. Là, Marie Christine, laisse ses bâtons en gage, nous nous en apercevrons un peu tard. Décision est prise : nous les récupèrerons au retour, puisque nous passerons à proximité.

Nous retournons sur nos pas, pour suivre maintenant le vallon de l’Espaze. Petit sentier agréable qui suit le cours d’eau que nous franchissons à plusieurs reprises.

L’eau à proximité, les arbres, « la pique aux cerises » et la récolte de pousse d'arbres, ont rendu notre marche très agréable. De l’arborétum, il ne reste par grand-chose, si ce n’est les arbres, les panneaux explicatifs ont presque tous disparus. Nous allons continuer ainsi jusqu’à la jasse du Pistole. Une petite pause, puis nous allons rejoindre le départ de la « variante ». Nous quittons un peu à regret le cours d’eau. Pour suivre un sentier dans une futaie de pins laricio (pins originaires de corse) ce sentier évolue en balcon jusqu’à un carrefour départ de la variante. Bientôt nous allons entamer la descente par le sentier de Lavelanède, dans les châtaigniers. La descente est courte, mais raide. Comme Gilbert avait un impératif horaire, nous nous partageons en 2 groupes. Nous rejoignons l’itinéraire de départ et pendant que le premier groupe arrivait aux voitures, le second allait récupérer les bâtons de Marie Christine. Ils attendaient bien sagement, sans bouger, qu’on veuille bien les reprendre.

Et comme nous n’avions plus de contrainte horaire, nous avons continué à faire connaissance avec Bousquetou.

Arrêt au cimetière, pour voir le tombeau familial et le monument aux morts de Camplong

Le caveau familial.
Le Bousquetou devait être motivé, car il avait perdu un fils à la guerre : Léon Bousquet, tué par l'ennemi le 10 octobre 1916 à Chaulnes dans la Somme. il avait 20 ans. Le Bousquetou a, plus tard en 1944, perdu un petit-fils, fusillé par les Allemands à Lyon. Celui-ci aussi avait 20 ans !
Le Monument aux Morts de Camplong est surmonté d'un canon de 75, entouré de quatre drapeaux. Quatre poilus (un des poilus représente son fils Léon), leur barda sur le dos, veillent sur le socle qui écrase l'aigle impérial empalé sur un casque à pointe. Au-dessous une mère agenouillée qui pleure ses enfants.

Bilan de la demi-journée : 11.4 km et 420m de dénivelé. Beaucoup de plaisir et « même pas chaud ». Peut- être un peu de fatigue pour Michèle qui a du faire la descente au rythme des chasseurs alpins !