MURVIEL LES BEZIERS
LES PIGEONNIERS
Départ de l’aire de camping.
Malgré un beau soleil, le froid est bien là. Nous trouverons des traces de gel tout le long du parcours. Le Rieutord est à sec, nous le passons sans problème et partons d’un bon pas en direction du premier pigeonnier, Yvernes, aujourd’hui propriété de la mairie de Murviel.
Les pigeonniers-tours constituent l’une des originalités de la commune. On peut en trouver en rase campagne mais aussi dans certains domaines. Les Canudelles, Yvernès, Pech de Sérignan, Bramefan, le Ministre, Mas Maury, les Carratiers.
D'abord utilitaire cette construction était également un symbole de réussite sociale. Sous l’ancien régime, seul les seigneurs et les Communautés religieuses pouvaient élever ces volatiles, qui leur servaient de subsistance, donnaient des œufs et de la fiente (excellent engrais). La possession d’un pigeonnier était réglementée par des conventions locales passées avec le seigneur ou le bailli. Le nombre de nichoirs ou boulins dépendaient de la surface de la propriété soit : un nid (2 pigeons) pour ½ hectare. Le 4 avril 1889, le préfet ordonna la fermeture des pigeonniers dans le Biterrois. Les pigeons faisaient de gros dégâts dans les cultures.
A Yvernes
La tour du pigeonnier était incluse dans une métairie composée d’une cour fermée, d’un habitat, d’un four à pain, d’une forge, d’une écurie, d’un grenier à olives, d’une aire, d’une bergerie, d’une souille à cochons, d’un poulailler, d’une basse-cour, d’enclos à bétails, d’un puits, d’un jardin et de bois.
La ferme possédait des meurtrières à vocation défensive. Tous les abords de la métairie étaient protégés car très faciles d’accès.
Il ne reste presque rien de la cour intérieure, seuls subsistent le pigeonnier, l’habitat, le four, le puits, et les fondations de la grange et de la bergerie.
En haut, au niveau du toit, six pierres dépassent (repères pour les pigeons en vol).
Tout ces détails on les trouve sur des pancartes explicatives apposées sur le lieu. Nous profitons du joli point de vue sur le village.
Un petit allé retour pour aller voir :
Le Pigeonnier du Pech de Sérignan
C’est celui que l’on aperçoit depuis la route de Réals. Nous pouvons y entrer et voir l’intérieur. On peut ainsi appréhender toutes les caractéristiques architecturales.
Comme presque tous les pigeonniers il est adossé à un corps de ferme. Les boulins ou nichoirs sont bien visibles.
Nous nous dirigeons vers le Ministre, mais avant pause-café le long d’un chemin bien ensoleillé et abrité. Au Ministre surprise ! le chemin a été détourné, nous contournons la propriété et montons en direction du Pech Estève.
Après le superbe amandier, nous prenons comme d’habitude le raccourci pour éviter le chemin goudronné qui mène au domaine de Veyran.
En vue du Mas de La Gosse le vélo est toujours là, servant à indiquer la propriété de Roucoules, mais aujourd’hui personne pour le monter…. (Michèle est sous d’autres cieux)
Sur le retour Michel a quand même déniché des abeilles. Une seule ruche !
Découverte aussi de 2 nouvelles plantes : le Paliurus Spina- Christi (épine du Christ)
et le Sédum Sédiforme (Orpin de Nice).
Retour aux voitures après 8.4km et 190m de dénivelé.