SAINT NAZAIRE DE LADAREZ

Raouta Saoumas

Nous avons mis nos pas dans les pas des ânesses (saoumas), qui autrefois, très courageusement empruntaient cette sente abrupte et caillouteuse, le dos bâté. Il faut vouloir y aller jusqu'à ce "clapassous", pour y admirer ce formidable travail des anciens, ces terrains en terrasses ceints de pierres sèches, où chaque parcelle de terre, champ, parc à moutons est scrupuleusement défini. Coup de chapeau aux ancêtres.

 Nous empruntons, donc cet ancien chemin muletier, fait de pierres glissantes. Il valait mieux le monter que le descendre.

On croise le long de cette montée, une roche rougeâtre que l'on peut confondre avec du marbre. Il s'agit en réalité d'un calcaire imprégné d'une grande quantité d'oxyde de fer et qui renferme de petits fossiles. Ces roches constituent des couches jouxtant les filons de marbre.

 

 

 

 Nous prenons l’ancien balisage pour traverser les Clapassous et atteindre le pied de “La grande muraille.

“La grande muraille”, monte vers le sommet à 407 m d’altitude. Elle est large de 2 m à sa base et longue de 140 m avec un retour, à angle droit, de même largeur. Son utilité est peut-être militaire : les bases ont été solidement construites et ne correspondent pas avec le haut du mur qui servit de réceptacle aux cailloux qui gênaient les cultures. Du sommet, la vue s’étend au sud sur la plaine biterroise, de la montagne d’Agde au massif narbonnais de La Clape. Au nord, on peut surveiller les hauteurs de la lande (camp romain défendant la route de Béziers à Cahors). C’est un remarquable poste d’observation. Des tuiles, des tessons de poterie et des pavements de villa gallo-romaine ont été trouvés sur le site. Le reste du pech est rayé de murs en pierres, matériau très abondant.

 Pose avant de monter au sommet du Pech de la Suque. Certain n’y monterons pas, le vent va souffler fort au sommet, mais la vue est superbe.

 

Au retour des courageux, pressons-nous ! on va prendre une averse elle s’annonce avec un bel arc en ciel. J’avais raison la voilà brève mais assez intense.

Le soleil fait rapidement sa réapparition, pendant que nous descendons à la croix de Barrac. La route vite traversée direction le col du Cardonnet.

Un petit bout de route, puis un petit sentier fort pentu nous descend au fond de la combe Esclafide.

  Le ruisseau du Crouset se traverse sans problèmes, en suivant le béal nous arrivons à l’ancien moulin Lau, toujours pas restauré.

Puisque nous avons le temps : flânerie dans le village, pour repérer les maisons attestant de l’empreinte wisigothe du village.

Un petit tour devant l’ancien château ou plutôt ce qu’il en reste, pour retrouver nos voitures près de la maison portant les sceaux de Raymond Trancavel, ainsi que celui de l’ancienne forge, la salamandre de François premier a disparu.