La Gardiole

Rando à la journée le massif de la Gardiole

Nous laissons les voitures au parking de l’abbaye Saint Felix de Monceau

Départ par la piste, puis tout de suite par un petit chemin bien empierré pour nous hisser 100m plus haut, nous retrouvons la piste à proximité du carrefour de La Pierre Tintante. Nous ignorons la grotte, car pas visible, trop enfouie (je l’avais cherché une fois précédente). A ce niveau se trouve un trou, maintenant bouché et tout près une grotte habitée par un ermite. La légende dit : Les habitants du village de Gigean y venait parfois en procession, dans les moments de grande sècheresse. Ils jetaient une figurine en plomb, qui en tombant, et « reballant » sur les bords (comme on dit dans le coin), tintait.  Voilà l’origine du nom.

 

 Nous laisserons la piste pour un autre chemin, pour atteindre un itinéraire forestier. Le ton de la rando est donné : nous éviterons au maximum les pistes pour d’autres chemins.

 L’itinéraire forestier se termine, par une pente bien empierrée, pour déboucher sur une bonne piste. Dans cette pente nous ferons la première halte café et profiter du panorama : vue sur l’étang de Thau et ses parcs à huitres, au loin le Canigou de Jean, et les Pyrénées, trop de soleil pour voir clairement. Au fur et à mesure de la matinée, nous abandonnons nos différentes couches.

Nous laissons à nouveau la piste, pour nous engager sur un autre itinéraire forestier, qui se termine après une descente sur une autre piste.

  Tout le groupe s’y engage à vive allure, tant pis pour les premiers, ils n’ont pas vu le départ du petit sentier, qui descend au fond d’une combe et débouchant sur une piste que nous devons laisser, pour aborder une autre grimpette, nous décidons de la faire, avant de manger.

  Pause repas, sur la piste. Certain s’installe à l’ombre, d’autres en plein soleil, les fesses sur un caillou au milieu de la garrigue, les plus organisés sur un siège au beau milieu de la piste. Et comme d’habitude, trop de douceurs, et même vin chaud apporté par Marie. Toujours vue sur l’étang de Thau.

 

 Comme toute bonne chose a une fin, nous repartons par la piste et traversons une belle forêt de pins. Enfin un peu d’ombre, avant de descendre au fond de la combe Mange-Cèbe, où nous avons la surprise de tomber sur un troupeau de moutons, avec sa bergère. Il nous reste à faire la dernière grimpette de la journée.

En haut du bois du moulin de Faivre, nous apercevons l’abbaye en contre bas. Nous reprenons la piste en direction du Roc d’Anduze qui est le sommet (environ  250 m) du massif de la Gardiole. Vue l’heure et l’impératif de Françoise, nous prendrons la piste jusqu’au carrefour de la Pierre Tintante, puis le sentier des pierres pour revenir aux voitures.

 Françoise nous quitte, pile dans les temps pour son retour. Le reste du groupe va visiter l’Abbaye Saint-Felix de Monceau.

La chance continue de nous sourire (le beau temps, pas de vent), nous repérons des véhicules de la mairie de Gigean devant l’entrée principale (utilisée seulement par l’évêque). L’abbaye sera ouverte, nous pourrons voir l’intérieur, habituellement fermé. Sans trop les déranger, ils nous laissent entrer.

Abbaye bénédictine fondée au XI e siècle. Au départ, occupée par des moniales, sa richesse permit la construction d’une magnifique église gothique. C’était une étape pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.  La peste et les passages des grandes compagnies des bandes de Routiers, pillant, tuant et incendiant l’abbaye, furent la cause de son abandon en 1514, pour aller s’abriter derrière les remparts du village. Laissée à l’abandon, l’abbaye servit de pierrier aux habitants qui venaient récupérer les matériaux de construction. Elle est restaurée depuis 1970, sous l’impulsion de l’Association Sauvegarde de l'Abbaye St Félix de Montceau, qui, au prix d’un formidable travail, a permis de remettre en lumière ce magnifique ouvrage.

 Quelques visiteurs font comme nous, déambulation dans les jardins et les différentes parties de l’abbaye, jardins, parloir, citerne, cimetière laïc, tombe d’Othon Le Grand. Lors des fouilles les sépultures des moniales ont été regroupées dans un ossuaire à l’intérieur de l’église.

• Origine du dicton : « Saint-Felix de Monceau 12 nonnes, 13 berceaux ». Le 4 juin 1332, Jean de Vissec, évêque de Maguelone, porte au monastère une ordonnance visant à remettre dans « le droit chemin » les moniales.

• Au sujet de la présence de la tombe de Othon Le Grand. Voilà ce que j’ai trouvé au sujet D’Othon Le Grand. (source archives municipales). Seigneur de Cournonsec. Le 3 décembre 1096, Othon de Cournon, sous la bannière de Raymond IV de Toulouse s'engage auprès de Guilhem V pour la première croisade.En 1114, Othon revient de croisade. C’est en août 1181 qu'Othon dit "le grand" céda tous ses droits sur la « Marquerose » dans son testament. La « Marquerose » (fief de diverses communes...).

Pourquoi sa tombe, dans ce lieu ? Voici une explication plausible.

« En novembre 1998, ont été découverts sur le Site de l'Abbaye Saint-Félix de Montceau, des ossements humains, lors de la plantation d'un arbre. Ce lot d'ossements a été exhumé au sommet de la butte située au-dessus de l'enceinte habitable de l'Abbaye, derrière le mur Est du Réfectoire. Ensevelis à faible profondeur et à même le sol, ils étaient disposés pêle-mêle. Avant d'aller plus loin dans l'étude de ces ossements, il faut se plonger dans l'histoire des Abbayes et des Monastères.
En effet, des personnes hauts placés, des notables, des princes, des ducs, des rois, payaient pour se faire ensevelir dans ces lieux bénis. Ils pensaient ainsi qu'ils iraient directement auprès du Divin Juge, puisqu'étant enterrés en un endroit où la moniale prierait tous les jours sur leur tombe, et ferait célébrer des messes pour le repos de leur âme ».

 

 Il est temps de reprendre nos voitures ! on se quitte un peu à regret, pour certain c’est la dernière de l’année. Bonnes fêtes à tous et l’année prochaine !