MAS ROLLAND

Départ de la rando du hameau de Mas Rolland (commune de Montesquieu), renommé pour son fromage de chèvres. Nous casons nos voitures comme nous pouvons, les places sont rares dans ce hameau. Nous partons comme d’habitude, par le chemin des Causselous, bien empierré, on a l’impression que le sol est jonché de bombes volcaniques. Les points de vues seront rares, on en profite.

 

 Un chevrier revenant de conduire son troupeau nous interpelle. Visiblement il semble bien ennuyé et essaie de nous dissuader de poursuivre sur le Causse où se trouve son troupeau. Celui-ci n’est pas « parké » suite à une panne de générateur et sous la surveillance d’un gros chien Patou. Il a peur que l’on se fasse mordre et d’être tenu pour responsable. Il nous indique où se trouve les chèvres et le chien. Je lui montre notre parcours, pour lui prouver que l’on peut passer. Malgré ses réticences, nous décidons de poursuivre. Arrivée sur le Causse, nous retrouvons notre chevrier, bien décidé à nous aiguiller vers un autre parcours. Après discussion, je réalise que ce qu’il me montre sur la carte de son téléphone, ne correspond en rien à ce que nous voulons faire faire. Je lui indique que nous allons prendre un petit sentier que visiblement il ne connait pas.

Réalisant qu’il nous raconte n’importe quoi, nous ne tenons pas compte de son entêtement et ouf ! Il capitule.  Nous prenons comme prévu, le petit sentier qui traverse les Birrinals, pour arriver sur une piste et tout de suite après, l’autre petit sentier de Roques Agudes. Par moment à travers de rares trouées on peut apercevoir Le Roc de Murviel, nous sommes depuis le départ dans un environnement de garrigue et forêt de chênes verts avec de beaux et majestueux arbousiers.

 Arrêt obligé, au rocher percé, chacun à son tour jette un coup d’œil par l’orifice, l’étrange phénomène, observé la dernière fois, se renouvelle timidement : l’ouverture de la roche se teinte d’un halo de la couleur de la veste. Le manque de franc soleil ne nous a pas permis d’observer aujourd’hui l’effet escompté.

 

 Voilà l'effet escompté! (photo prise lors d'une précédente rando).

Nous arrivons près du départ du chemin de la grotte, mais avant il faut se restaurer.

 Ceci fait, on prend un sentier qui longe le ruisseau de Bosc Viel totalement asséché, nous le traversons pour arriver au pied de la grotte. Il va falloir y grimper car elle se situe à flanc de colline. La grotte est là devant nous avec ses deux entrées qui communiquent entre elles.

 Histoire de la grotte de Caramau ou Caramaou

Dans son Histoire de la ville de Roujan parue en 1859 : Alfres Crouzat mentionne cette grotte connue par les habitants du coin sous le nom de grotte aux fées : « Au tènement de Valuzières est une grotte nomméeCarameau (sic) ou Grotte des Fées. Celle-ci est bien plus curieuse que celle de Gabian. Elle a deux ouvertures bien distinctes où l’on peut passer debout. L’intérieur a les dimensions d’un appartement ordinaire ; il comprend deux galeries se dirigeant en sens contraire et se rétrécissant à tel point qu’on ne peut pénétrer qu’à une quinzaine de mètres ». Succédant à Crouzat comme historien des communes du canton de Roujan, l’architecte roujanais Albert Fabre et son frère Paul, mettent en place une expédition le 23 avril 1877 et entament des fouilles à leurs propres frais, pensant que, par sa position pittoresque et ses différentes nominations, elle avait pu servir d’habitation à l’homme préhistorique. Les fouilles commencent au point de rencontre des deux galeries principales. Dès les premiers coups de pioches, les découvertes sont là : ossements, dents de rennes etc… ci-joint le lien pour en savoir davantage : https://www.calameo.com/books/006587330580da9f74325

Ceux qui ont des lampes les sortent, pour voir et nous enfoncer un peu, dans les galeries. La galerie principale se termine par une cheminée montante, en partie comblée, la galerie de droite est bien dégagée, mais prudence nous ne nous, aventurerons pas, au-delà de la zone rouge sur la photo, car il est dit que le trou du diable est par là.

 

 

 Ceux que nous avons descendus il faut maintenant le remonter, jusqu’à la piste. A partir de là on se laisse glisser jusqu’au hameau.

Nous le traversons par la rue du Porche.

Passage pour certain par le boulodrome et sa "Fanny" couverte en partie, compte tenue de la saison. Nous la saluons, elle nous fait un clin d’œil, semblant nous dire « à la prochaine ! »